Les êtres humains ont depuis longtemps cherché à exploiter la hauteur dans leurs habitations. Si aujourd’hui on n’y prend plus vraiment garde et que les ascenseurs prennent toute leur dimension quand ils ne fonctionnent pas, pendant des siècles, la préoccupation de créer un moyen de transport vertical sur différents niveaux des marchandises et des passagers a toujours été très importante. De nos jours l’ascenseur est le moyen de transport le plus utilisé de la planète. Rien qu’en France on fait 100 millions de trajets quotidiens, soit 2 milliards de kilomètres !
L’ascenseur au travers du temps
L’histoire de l’ascenseur commence plusieurs siècles avant JC. Les premiers étaient en fait des monte-charges actionnés par la force humaine et/ou animale, ou parfois par des mécanismes actionnés par l’eau.
Les ascenseurs modernes ont été développés au cours des années 1800 et ont lentement évolué, passant de la vapeur à l’énergie hydraulique. Ils étaient dans un premier temps principalement utilisé pour transporter des matériaux et marchandises dans les usines, les entrepôts et les mines.
Cherchant à toujours améliorer leurs systèmes tant du point de vie de la rapidité, de la fiabilité ou encore de la sécurité, de nombreux ingénieurs ont su développer des appareils robustes et toujours plus efficaces. En 1852, Elisha Graves Otis (fondateur du leader mondial Otis) y introduit le premier dispositif de sécurité. Puis les plus grandes révolutions technologiques arriveront avec l’électricité. C’est Von Siemens, un ingénieur allemand qui inventera le premier ascenseur électrique (1880). Il était alors temps de bâtir toujours plus haut.
Aujourd’hui, même si les systèmes ont bien évolué, au fond, l’objet reste toujours le même : monter ou descendre. La préoccupation des utilisateurs réside dans le confort et la fiabilité. C’est pourquoi ces moyens de transports, qu’ils soient individuels ou commerciaux, sont surveillés et entretenus en permanence. Chez les ascensoristes (sérieux) on a pris l’habitude de prévenir plutôt que de guérir. La notion de maintenance prédictive doit être au centre des préoccupations.
Les ascenseurs en quelques chiffres
Nous savons bien que vous adorez les chiffres, que pour nombre d’entre vous ils sont plus représentatifs que de belles phrases. Alors allons y pour les données phares :
- En France près de 20.000 personnes travaillent dans le secteur des ascenseurs. 70% d’entre elles travaillent en maintenance.
- Les ascenseurs les plus récents consomment 5 fois moins (650Kwh) que ceux des années 1960. La moitié des 560.000 ascenseurs recensés en France ont plus de 25 ans.
- La rénovation des ascenseurs anciens représenterait une diminution de 25% de la consommation énergétique globale du parc.
- 11 à 12.000 ascenseurs neufs sont installés en France chaque année.
- En France on fait 100 millions de trajets par jour.
- En cas de panne la durée moyenne de remise en route est de 4h. Le délai d’intervention moyen du technicien de maintenance pour déloquer les usagers est de 1h.
- Le taux de disponibilité des ascenseurs français est de 99% Bien entendu les chiffres donnés sont souvent des moyennes.
Notons tout de même que les entreprises de maintenance et d’entretien les plus sérieuses garantissent une mise en circulation optimum et des délais d’intervention ultra-réduits.
Pourquoi y a-t-il si peu d’ascenseurs à Paris comparativement aux autres métropoles européennes
Ramené à la France entière, on dénombre 8 ascenseurs pour 1000 habitants alors que dans le même temps l’Espagne en compte 22/1000 et l’Italie 16/1000. Paradoxalement la France est un des pays les plus urbanisés d’Europe, avec une population vieillissante, et pourtant nous sommes un des moins bien équipé en ascenseur.
Ceci s’explique principalement par l’architecture de nos villes. A Paris notamment, les bâtiments haussmanniens, créés à la fin du XIXe siècle ne laisse que peu de place pour la construction.
Et pourtant il existe toujours une solution. Des sociétés comme Drieux-Combaluzier à Paris, notamment, se sont spécialisés dans les immeubles anciens et proposent des constructions et rénovations sur mesure. La société s’adapte aux besoins, aux matériaux et à l’architecture des immeubles, qu’elle soit moderne, Haussmannienne, Louis XIII, que ce soit pour de la construction pure, de la modernisation, de la mise à la norme ascenseur (EN 81-50 - EN 81-70 ...) ou encore de l’entretien, ces spécialistes sauront faire valoir leur savoir-faire unique.
De gros efforts depuis le début des années 2000
Comme souvent, il aura fallu attendre l’accident dramatique pour que les choses évoluent. Au début des années 2000 après plusieurs accidents graves, la commission européenne impose une mise aux normes des parcs ascenseurs des États membres. C’est la loi de Robien en 2003 qui viendra poser le cadre en France.
Depuis le parc ascenseur est nettement plus sûr, mais d’autant estiment que les normes ne sont pas nécessairement assez poussées et qu’aujourd’hui encore 1/3 du parc souffrirait de manques par rapport aux normes européennes. Les problèmes les plus souvent recensés concernent principalement les systèmes d’alarme en cabine et la précision des arrêts. C’est d’ailleurs principalement ce problème de précision qui causerait le plus grand nombre du millier d’accidents annuel, principalement des personnes âgées qui trébuchent.
Parce que oui au fond les ascenseurs ce ne sont que 1000 accidents par an pour environ 730 milliards de kilomètres effectués !
Pour finir, précisons que la France dispose d’un des plus anciens parcs d’ascenseurs d’Europe. Près de 1/4 des ascenseurs en service ont plus de 40 ans et 50% du parc a plus de 25 ans. Visiblement les ascensoristes ne risquent pas de connaître la crise !